dimanche 28 décembre 2008

Chiloé

Nous avons passé 2 jours sur les iles de l´archipel. D´abord Ancud la grande ville puis ensuite nous sommes descendus vers Castro. Une des principale attraction de Chiloé en plus de sa nature et de son atmosphère se sont ses églises en bois. Et effectivement ses églises sont très belles. Nous avons ensuite repris un petit bac pour aller sur l´ile de Quinchao où nous avons logé dans une ferme avec reveil aux grognements de cochons. Les Chilotes sont assez "brut de décoffrage" mais bon, une fois la conversation engagée ils se dérident... Chiloé nous fait pas mal penser à la Bretagne et pas uniquement à cause du taux d´alcoolémie... Le climat est aussi assez surprenant la pluie, le soleil, le vent et les nuages et tout cela en même temps...
Cette fois nous nous sommes limités à l´asphalte pour le meilleur et pour le pire...
Nous sommes repartis vers Valvidia avec un camping avec piscine et BQ à la clef afin que l´équipage reprenne des forces (notamment les enfants qui semblent fatigués).

El Bolson, Bariloche et Noël à Agua Calientes

Nous sommes partis de El Bolson avec l´intention de faire réparer notre frit´kot à San Carlos de Bariloche, la grande ville de la région. Néanmoins avant le départ, nous sommes passés chez le fournisseur de pièces détachées du coin, au cas ou il aurait la pièce qu´il nous fallait... et il l´avait!!! Nous avons trouvé un garagiste à El Bolson qui pouvait mettre la nouvelle pièce dans la journée et le tour était joué.
En fin d´aprem, nous sommes repartis pour de bon avec notre véhicule réparé!
C´est une région de montagne très verte avec de nombreux lacs. L´hiver, ces villages se transforment en station de ski. Nous nous sommes arrêtés à quelques km de Bariloche au bord d´un lac, où hélas la pêche ne fut pas bonne, pour passer la nuit.
Le lendemain, nous avons visité Bariloche, la station de ski argentine par excellence (chocolats délicieux), puis nous sommes repassés au Chili direction Agua Calientes.
Comme l´indique son nom, Agua Calientes est un lieu avec sources d´eau chaudes (75C). Nous avons profité de la piscine intérieur à 38C et avons réservé dans le resto de l´hôtel pour le repas de réveillon. Le repas était correct mais n´avait de gastronomique que la digestion... Et oh surprise le Père Noël était passé durant la nuit malgré l´absence de cheminée dans le camping car...
Le lendemain, promenade digestive en haut des volcans avec visite du cratère, puis bain dans la piscine extérieur a 40C avant de reprendre la route direction l´ile de Chiloé.

lundi 22 décembre 2008

Chile-chico, le lago carrera et la carretera australe ... "y la rotula"

Il y a que les imbéciles et ceux qui n'ont pas de réservation de bateau qui ne changent pas d'avis... Donc ... Nous avons changé d'avis!!!
Arrivés a Los Antiguos nous avons passé la frontière (après avoir donné la plupart des courses que nous venions juste de faire) pour arriver à Chile Chico puisqu'on nous avait informé qu'un bateau faisait la traversée du lac Carrera (appelé lac Buenos Aires en Argentine) et nous permettait donc d'éviter la piste. Mais, vous l'aurez compris, pas de place sur le bateau avant 3 jours!! Après une brève hésitation, nous avons donc décidé de prendre les 400km de pistes qui font le tour du lac jusqu'à Coyhaique. Cela nous a pris ~10h (en 2 jours) mais c'était superbe! Virages en tout sens, montées, descentes... Et cela avec le lac turquoise et les montagnes enneigées. Nous recommandons fortement.
Une fois à Coyhaique, nous en avons profité pour faire l'alignement de la roue avant droite qui d'après l'usure du pneu était déficiente...
Nous sommes repartis sur la Carretera Australe: route mythique et superbe. Après le succès des jours précédents, nous avons même décidés de poursuivre sur cette route en pierre quasiment jusqu'a Chaiten (ville détruite par une éruption en mai 2008...) et puis de repasser la frontière direction Esquel et Bariloche. Si le tour du lac était super,be, cette route-là était méga-superbe: végétation luxuriante, cascades de tous côtés et glaciers suspendus... Mais...mais...mais d'un coup... Plus de direction sur la roue avant. Immobilisation totale à 20h un vendredi à 1h d'un petit village chilien (Puyuhapi)! Pour les amateurs du petit Larousse ceci peut être considéré comme la définition "d'être dans la merde"... Heureusement l'humeur de l'équipe était excellente (on n'avait pas vraiment d'autre choix...)
Après une nuit en bord de route, j'ai pris la 1ère voiture possible (1 toute les 1h-1h30...) afin d'aller chercher un mécano à Puyuhapi (20km - 1h de route). Après l'avoir trouvé (je passe les détails), il me demande de repasser plus tard car je le réveille... Enfin à 10h30, il accepte de se charger de notre cas.
Pendant ce temps, Dorothée et les enfants restés avec le véhicule, font connaissance avec des travailleurs de la route qui devraient passer avec une grosse machine. Ils décident de déplacer le véhicule de 1m avec leur pelleteuse sous les yeux étonnés des enfants...
Arrivé sur place, le mécano de Puyuhapi confirme rapidement notre diagnostic "la rotula se saca...". Démontage de la roue, extraction de la pièce, passage à la pisciculture pour préparation de la soudure, soudure au campement des travailleurs de la route (encore eux) puis remontage sur site, le tout sous la pluie et en un temps record de 4h!!! Pas mal hein!
Nous sommes donc repartis pour les 200km de pistes menant à la frontière argentine. Nous comptons changer la pièce a Bariloche (500km) et en profiter pour demander une vérification générale.

Au final nous sommes quand même content d'avoir pris cette route fabuleuse et considérons que nous avons eu de la chance dans notre malheur car 20km plus tôt cela serait arrive en pleine montagne dans une montée ou une descente vertigineuse... Et dans ce cas cela aurait été une toute autre histoire...
Corentin
Nous avons fait quelques pauses en route depuis: bivouac à 50km de la frontière, midi à Trevelin (encore une ville galloise) et nuit à El Bolson ,ville hippies spécialisée dans la culture du houblon, où nous avons retrouvés Emilie et Julien (ceux du Perito Moreno) pour une bonne soirée bières ...

Corentin et Dorothée

mercredi 17 décembre 2008

El chaten , cuevas de los manos et la ruta 40

Après el calafate, nous sommes partis pour el chalten, autre porte d'entrée pour le parque de los glaciares. Petit village moderne servant de camp de base pour les expéditions vers le fitz roy et comme point de départ pour les randonneurs du monde entier. De notre coté nous avons exploré grâce au camping car et aux pistes accessibles mais aussi... en tente.
Nous voulions essayer de faire une ballade puis de camper en haut et redescendre le lendemain. Nous avons pu louer tout l'équipement, 1 tente, 3 matelas (pourquoi pas 4, hein? Et ben parce que...), 2 sacs de couchage (nous en avions 2 autres) et 1 sac a dos pour mettre tout cela. Et ben avec ces 15 kilos sur le dos plus 1 petit sac a dos sur le dos de Dorothée plus 1 enfant dans une main chacun, nous sommes partis la bouche en cœur sur le sentier du Fitz Roy. Marche tranquille de 2h30 avec un dénivelé de 350m. Nous plantons notre tente tranquillement à la laguna Capri, et les enfants sont aux anges... Nous entamons une ballade d'une heure sur le plateau....Une petite pluie fine commence à se faire sentir. Arrive au mirador, le fitz roy est invisible sous les nuages. Nous mangeons notre salade de riz préparé à l'avance sous la tente nous protégeant d'une pluie battante puis nous nous couchons dans une clarté quasi complète. Les enfants se sont endormis assez facilement mais pour Dorothée et moi la nuit ne fut pas aussi bonne entre les racines qui nous défonçait le dos et la pluie qui mouillait la tente qui mouillait mon sac de couchage qui mouillait mes chaussette qui mouillait mes pieds... Une toute bonne nuit de camping!! La pluie a eu le bon gout de s'arrêter juste après notre petit dej. Retour sans problème et un bon souvenir rigolo!
Après nous avons repris la ruta 40 en grande partie en piste vers las cuevas de los manos. En route nous avons embarqué un couple de jeunes autostoppeurs français. Après un bivouac près de l'entrée nous avons visiter se site de peinture rupestre datant d'il y a 9000 ans et situant dans un très jolie canyon.
Cette pause nous a permis de constater que nous avions perdu notre plaque d'immatriculation arrière (cela risque de nous créer quelques problèmes... Mais bon nous improviserons.) Nous avons aussi fendu la vitre latéral en plexiglas et après un court moment de réflexion, mais intense, nous en sommes arrives a la conclusion que notre camping car n'était pas hyper adapté a la piste.. Pas con hein!
Donc nous continuons notre remontée mais nous essayerons d'éviter un peu plus les pistes argentines et chiliennes...

El Calafate et le Glacier Perito Moreno

Nous avons récupéré d´un autre camping-car un couple en sacs a dos, très sympa, que nous avons à notre tour embarqués pour aller au Perito Moreno. Tout cela en fin d'après-midi pour éviter l'affluence. On avait les passerelles s'approchant à 300m du glacier pour nous tous seuls ou presque. Ce glacier est énorme (60 m de haut, et la taille de Buenos Aires...) et magnifique. Des morceaux se détachent régulièrement et font un bruit fracassant en touchant l'eau. Un beau spectacle pour les yeux et les oreilles.
Toujours avec nos 2 passagers supplémentaires, nous avons tenté de rejoindre un camping à 30 km de piste (en cul-de-sac) mais vu l'heure franchement tardive (et la fatigue) on s'est finalement arrêté après quelques km dans une Estancia-resto. Ils nous ont dit de nous mettre n'importe où. On a vite fait connaissance avec la faune locale: moutons, agneaux et chiens gentils mais très (trop) intéressés par la tente de nos acolytes (ils n'ont plus de tendeurs du coup...), ainsi qu'un veau se prenant pour un taureau. Les enfants ont bien rigolé en observant les grands se faire charger mais Laita a finalement terminé attaché dans une baraque par son maître auquel il répondait au doigt et à l'œil.
Dès le réveil, un gaucho ramenait ses chevaux à l'enclos avec pour toile de fond les montagnes enneigées... pas mal.

PS: pour les amateurs de cyclisme: on a revu nos sympathiques cyclistes argentins à 20 km du parc Torres del Paine, un de leur vélo était cassé, on les a donc de nouveau embarqués (réparation au parc). On les a encore revu a El Calafate (300km) ... On ne doit pas être les seuls à les convoyer ou alors ils sont fans d'EPO quand ils ne dorment pas sur le bord de la route...

PS2: les commentaires relatifs à la chevelure des aventuriers seront automatiquement censurés par les rédacteurs...

jeudi 11 décembre 2008

Saint Nicolas et el Parque Torres del Paine

Eh oui, à notre grande surprise (à tous) Saint Nicolas est passé dans notre camping car à Puerto Natales. Étonnant, non!!! Timothé et Zélie sont ravis et n´ont maintenant plus aucun doute sur la venue du Père Noël (si St Nicolas peut le faire pourquoi pas le Père Noël...).
Après que nous nous soyons remis de nos émotions, nous avons repris la route direction le Parque Torres del Paine, via une étape au mirador Dorotéa (bonne grimpette de 2h avec un vent à s'envoler) et une nuit sur le parking de la « cueva de Milodon » (une sorte d'ours exterminé il y a 10 000 ans). C´est une partie avec beaucoup de touristes à cause de la réputation du parc qui n´est effectivement pas usurpée. Grâce à l´autonomie de notre camping-car nous avons pu bivouaquer dans des coins isolés. Hélas, nous n´avons pas pu faire les grandes randonnées de plusieurs heures (à cause de l´autonomie de notre équipe...) mais nous avons quand même fait de très belles ballades, glaciers, glaçons (iceberg), montagnes, lac turquoise,...
Après ces quelques jours nous avons re-franchi la frontière vers l´Argentine direction El Calafate afin de nous rendre au Parque Glaciares et notamment de voir le glacier Perito Moreno dont tout le monde nous parle comme d´une merveille... (en plus on y accède par des passerelles, tout-à-fait du niveau de l'équipage!).
Nous avons rencontré (enfin et par hasard) des français avec qui nous avions déjà plusieurs fois communiqués par mail avant et après le départ. Pour la première fois nos enfants ont pu jouer avec d'autres enfants francophones.
Au niveau climatique, le soleil brille toujours et la température augmente (nous enlevons les couches). Il faisait assez froid en Terre de Feu et au Sud Chili mais c´est surtout le vent très fort et continu qui créait une atmosphère « extrême ». Nous allons bientôt pouvoir recommencer nos petits BBQ dominicaux...

Corentin (et Dorothée)

samedi 6 décembre 2008

Allez, on remonte maintenant...

Ça y est, on a repris la route en sens inverse pour retraverser la Terre de Feu. On a logé à Tolhuin, au bord d'un lac. De nouveau beaucoup de vent le matin. Après Rio Grande, on a vu sur le bord de la route ce qui nous semblait être 2 vélos accidentés. On s'est arrêté. Ouf, tout allait bien pour eux mais étant partis à 5 heures du matin de Rio Grande en espérant qu'il y ait moins de vent, et après avoir roulé 2 heures sur place ou presque, cela faisait 4 heures qu'ils attendaient couchés sur le bord de la route et que personne n'avait de place pour les prendre. On les a embarqués en mettant les vélos dans la cabine. Finalement ils ont passé toute la journée avec nous. Repas obligé avant le passage de frontière vers le Chili pour liquider les trucs frais interdits de passage et piste magnifique jusqu'à Porvenir. Cette journée avec deux Argentins (de Mar del Plata) nous a permis de rafraichir notre espagnol qu'on utilise beaucoup moins depuis qu'on voyage en camping-car. Eux et nous pensions passer la nuit à Porvenir où il n'y a qu'un ferry par jour à 14h (2h45 jusqu'à Punta Arena). Finalement, on a tous pu prendre un ferry qui bizarrement partait à 20h. Corentin a du faire une marche arrière de pro pour y entrer et le camping-car a été baptisé à l'eau de mer pendant toute la traversée. On y est même allé une demi heure pour se cuisiner un petit spagha et coucher Tim.

A Punta Arena, vu l'heure très tardive, on a dormi sur une station service au milieu des camions. C'était pas mal du tout.
On a passé la matinée à chercher, sans succès, un clignotant pour remplacer celui perdu sur la piste la veille (apparemment pas disponible au Chili), puis visité les musées de la ville l'après-midi. Nous voila, ce soir, en route pour Puerto Natales, la ville d'entrée au Parque Torres del Paine (le paradis des randonneurs). La route est magnifique une fois de plus.
Les enfants sont impatients de préparer pour cette nuit la carotte et la bière pour Saint-Nicolas et son âne (bien qu'on leur ait précisé qu'on ne sait pas si il se déplacera pour des Belges en Argentine...).

Dorothée

Ushuaia...aiiiia

Après un petit bivouac sur une piste au milieu de nulle part dans la partie chilienne de la Terre de feu (pas très développée), et avoir passé la frontière, nous avons passé une nuit dans un camping de Rio Grande (la plus grande ville de l'île). Le froid se faisant sentir de plus en plus, on y a acheté une bonne paire de chaussures de marche pour Zélie qui n'avait que des sandales jusqu'à présent.

Le nombre de vélos en route pour ou de retour d'Ushuaia augmente vu qu'à partir d'ici il n'y a qu'une route pour y aller. Avec le vent de fou qu'il y a parfois, ceux qu'on a rencontrés, nous ont dit se faire parfois aider (ou même secourir) par des camions.

L'arrivée à Ushuaia est étonnante car 2 heures avant, le paysage complètement plat se transforme en paysage alpin. Ushuaia est tout au Sud de la cordillère des Andes. Là encore on a eu une petite pensée pour les cyclistes...Il devrait y avoir des gens payés pour les applaudir à l'arrivée. Deux mois d'effort au minimum, pour la plupart, quelques bons cols pour terminer puis rien ... une ville indifférente à leur exploit! Le comble, les campings sont tous dans les hauteurs de Ushuaia. Nous on était crevés rien qu'avec cette montée-là après un tour en vélo en ville.

La ville ne nous a pas paru très jolie au premier abord, puis après l'avoir vu sous presque toutes les lumières, on l'a trouvée pas si mal voir même assez belle.

Un petit tour à la marina nous a permis de visiter un voilier (le Podorange ) de jeunes amis très sympas des parents de Corentin qui font des charters dans le coin.
Nous avons visité l'ancien bagne d'Ushuaia...reconverti en très bon musée. Pas vraiment de clôture autour, à l'époque les bagnards n'avaient nulle part où aller s'ils s'évadaient.
Étonnamment nous n'avons pas fait le tour en bateau que tout le monde fait dans le canal de Beagle. en venant ici. Nous avons décidé de survoler la baie en petit avion à hélice au petit matin. Inoubliable! Pour ceux qui décollent.. Sur la piste de décollage, notre pilote a renoncé pour cause de vent excessif pour son expérience!!!! Le gérant nous a dit que c'était plutôt une question de confort pour nous... Il nous a conseillé de revenir plus tard si on pouvait plutôt que d'attendre un autre pilote.
Nous sommes donc partis visiter le Parc National de Terre de feu en attendant une météo favorable.
Le parc nous a tellement plu que nous y avons passé 2 jours à faire des ballades. On y a même vu un castor du canada (une introduction pour la fourrure, désastreuse pour l'environnement). Rivières, montagnes, neiges, soleil. Les 2 endroits où nous avons passé la nuit sont parmi les plus beaux sites où on a dormi jusqu'à présent.
La météo n'étant pas bonne à la sortie du parc, au lieu de l'avion nous avons pris le télésiège amenant au Glacier Martial qui domine Ushuaia. Puis, bonne grimpette d'une heure avec petite partie dans la neige. Après ma chute dans la rivière au Brésil, j'ai eu droit au bris de glace avec pied dans le torrent...

Nous avons ensuite quitté Ushuaia pour aller à l'Estancia Haberton, la plus ancienne « ferme » de l'île. Cadre charmant. L'estancia héberge un musée et un centre de recherche sur les vertébrés marins qu'on a visité. Sympa pour un mémoire de fin d'étude ou une thèse (sur les otaries, phoques, dauphins, baleines, pingouins... au choix).

Dorothée